La 11ème édition des Rencontres du e-learning et de la formation mixte tenue les 4 et 5 décembre a permis d’apprécier l’importante évolution des pratiques du e-learning dans les nombreuses entreprises françaises représentées…
Pas loin de 100 décideurs formation / RH ont participé à l’une des deux journées (le plus souvent aux deux) de la 11ème édition des «Rencontres», dont le succès d’audience se maintient remarquablement dans la durée. Titre de cette édition : «Opportunités pour
les dispositifs de formation : la preuve par des projets réussis». De fait, les études de cas constituent le pilier essentiel de cette conférence semestrielle. Projets réussis… Ils étaient nombreux, dans tous les secteurs représentés, des industries de la santé (Boehringer- Ingleheim, Covidien, Bio-Rad, Ipsen…) aux opérateurs de téléphonie (Bouygues Telecom, Orange…), en passant par l’énergie (Areva) et l’ensemble des autres domaines couverts par des entreprises ou des organisations aussi différentes qu’Eurovia, Le Ministère de l’Intérieur, Euromaster, Gide Loyrette Nouel ou Volkswagen… 30’ d’exposé pour chaque, suivies d’échanges nourris avec une audience choisie : questions, réponses, et contributions émanant des participants, souvent eux-mêmes bien avancés dans la mise en œuvre du e-learning au sein de leur entreprise.
Key notes : il a été question de la réponse aux objections qui continuent de s’exprimer de loin en loin, à travers un résumé de l’ouvrage coécrit par Crossknowledge et Féfaur, «Petit précis à l’attention des sceptiques du e-learning» ; Féfaur qui aura aussi restitué les résultats d’une récente étude sur les usages des plateformes LMS et de gestion des talents. Le cabinet Alain Bensoussan a rappelé comment les services formation peuvent se prémunir contre les risques qui menacent les dispositifs e-learning (propriété intellectuelle des contenus e-learning, droit d’utilisation des plateformes, temps de formation / temps de travail). Le financement de la FOAD (formation ouverte et à distance) a été traité par Uniformation, OPCA dans le champ de l’économie solidaire - ce qui a permis d’aborder la formation des demandeurs d’emploi, un sujet qui aurait sinon été singulièrement absent des deux journées, essentiellement réservées à la modernisation des dispositifs de formation en entreprise.
D’un semestre à l’autre, l’évolution de ces dispositifs est palpable. En particulier, il s’agit de faciliter toujours plus l’engagement des salariés dans leurs apprentissages notamment par une plus grande accessibilité des ressources pédagogiques : oubliées les procédures complexes, multipliant les contrôles d’accès… Nombre de clics minimum de rigueur ! Des ressources de plus en plus variées, avec une montée en force de la vidéo ; aussi des durées raccourcies à une dizaine de minutes, parfois moins. On a pu remarquer que ces ressources ne sont plus nécessairement incluses dans des parcours de formation structurés, conditionnels… Il semble que les entreprises se préoccupent bien de développer l’appétence des salariés pour le e-learning, le développement d’une culture d’autoformation, certes accompagnée, laissant un vaste choix aux apprenants. Ce qui n’empêche qu’en parallèle le poids croissant de la certification se fasse sentir, comme on a pu le constater dans le cadre de la matinée dédiée aux LMS, des plateformes dont l’avenir semble ainsi assuré : elles sont plus que jamais nécessaires pour «tracer» les résultats des évaluations, voire pour gérer la politique de certification de l’entreprise.
Les débats ont beaucoup porté sur la place que ces dispositifs feront aux formateurs, avec une question qui aura été souvent posée dans les conférences de ces derniers mois : le formateur a-t-il vocation à se transformer en e-tuteur ?
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